Comment travailler à la DGSE ?
C’est quoi la formation de James Bond ?
Co-Fondatrice d’Eurêka Study
Beaucoup de formations permettent de travailler à la DGSE car on y compte plus de 300 métiers : droit, informatique, data science, logistique, langes étrangères, ingénierie, chimie …
En effet, il n’y a pas que des missions clandestines à l’étranger qui sont menées par des « agents très spéciaux ». De multiples autres métiers sont nécessaires à la DGSE, que ce soit à l’étranger, au sein du siège à Paris … ou dans le Cyber Espace. 7000 personnes travaillent pour les services secrets et chaque année 1000 personnes sont recrutées.
Tour d’horizon des services de la DGSE et des possibilités d’y travailler.
La DGSE, qu’est-ce que c’est ?
La Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) relève du ministère des armées. Elle est aussi appelée Sécurité Extérieure (SE), ou « Services Secrets ».
La mission centrale de la DGSE est donc » la protection des intérêts de la nation, en détectant et entravant, hors du territoire national, les activités d’espionnages dirigées contre les intérêts Français. »
Pourquoi cette précision « hors du territoire » ? Car c’est un autre service qui assure le renseignement et la sécurité sur le territoire même de la France : la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI). C’est ce service là qui va, par exemple identifier et neutraliser les réseaux terroriste opérant en France, mener des actions de contre-espionnage envers les espions étrangers sur notre sol …
Le « renseignement » c’est donc bien plus large que la DGSE. Aujourd’hui, la « Communauté du Renseignement« comprend 6 entités.
DGSE, DGSI, DRSP (Direction du Renseignement et de la Sécurité de la Défense), DRM (Direction du Renseignement Militaire), DNRED (Direction Nationale du Renseignement et des Enquêtes Douanières) et TRACFIN (Renseignement Financier). Ces 6 entités sont coordonnées par le CNRLT (Coordination Nationale du Renseignement et de la Lutte contre le Terrorisme)
Les missions de la DGSE
Les missions de la DGSE portent sur la lutte contre le terrorisme, l’empêchement de la prolifération des armes de destruction massive, la lutte contre les ingérences étrangères, la cyberdéfense et l’anticipation des crises géopolitiques.
Pour ce faire plusieurs types d’actions sont mises en places.
> Le Renseignement :
Collecter et analyser des informations provenant de l’étranger pour anticiper et contrer les menaces contre la sécurité nationale, notamment en matière de terrorisme, de prolifération d’armes et de démantellement de réseau d’espionnage.
> Les Opérations Clandestines :
Conduire des opérations secrètes à l’étranger pour défendre les intérêts de la France, y compris des actions de sabotage, de désinformation, et de soutien à des alliés étrangers.
> Le Contre-Espionnage Extérieur :
Détecter et neutraliser les activités d’espionnage étranger visant la France depuis l’étranger, en protégeant les intérêts nationaux et les secrets d’État.
> La Cyber sécurité :
Quels métiers faire pour entre à la DGSE ?
Les métiers scientifiques sont recherchés depuis quelques années (notamment dans l’informatique, le traitement des datas, l’IA …) mais ce ne sont pas les seuls métiers possibles. Plus de 300 métiers différents existent au sein de la DGSE. Il y a donc une large palette de possibles !
Métier Cyber Offensifs : la DGSE recrute !
C’est ainsi qu’est libellé la vidéo youtube mise en ligne en Juin 2024.
Ingénieur, techniciens, informaticiens, développeurs … les profils sont multiples. Ils ont au sein de la DGSE la possibilité de travailler avec des techniques de pointes, d’être formés, de voir leur poste évoluer … et d’être au service de la France. Pour ces profils fortement demandés, la DGSE s’est aligné sur les salaires pratiqués dans le privé.
La DGSE recrute dans 8 domaines de spécialités :
Les métiers de l’informatique comme ceux présentés dans la précédente vidéos ne sont pas les seuls présents au sein de la DGSE. Beaucoup d’autres profils sont recrutés dans les 8 domaines de spécialités de la DGSE.
- Le renseignement : recueillir et exploiter des informations secrètes. C’est là que James Bond travaille 😎
- Le Cyber : prévenir les menaces numériques.
- Sciences et technologies : innover notamment dans les datas et en IA.
- Langues étrangères : traductions et interprétations des informations récoltées.
- Administration générale : ressources humaines, juridique, finance … pour que la DGSE puisse fonctionner.
- Affaires immobilières : : construction des maintenances des locaux et de la DGSE.
- Soutien et Logistique : les métiers du soutien logistique recouvrent l’ensemble des activités liées à la logistique des matériels, au transport des hommes et des équipements, à la restauration, à l’audiovisuel et aux arts graphiques.
- Sécurité et Protection : garantir la protection physique et numérique des personnes, des installations, des documents et des systèmes d’information de la DGSE.
Zoom sur les métiers du renseignements
La carrière commence par un poste d’analyste.
Les analystes travaillent sur des thématiques d’analyste particulières : géopolitique, contre-terrorisme, contre-prolifération, sécurité économique, etc…
Les analystes exploitent les informations remontées par les différents moyens de recherche (technologiques et humains). Ils recoupent l’information, réorientent des recherches de renseignement pour compléter cette informations, analysent, synthétisent, font des recommandations…
Exemple de postes (issus du site de la DGSE) :
Data Intelligence – investigateur renseignement technique « Afrique »
Au sein d’une équipe pluridisciplinaire, regroupée autour d’un pays ou d’une thématique, vous serez en charge de l’analyse et de l’interprétation des données de télécommunication. En tant qu’investigateur, vous aurez la charge de chercher, identifier, émettre des hypothèses et transmettre les éléments d’intérêt relatif à une question donnée.
Data Intelligence – investigateur renseignement technique « Afrique »
Au sein d’une équipe pluridisciplinaire, regroupée autour d’une thématique technologique et géographique, vous serez en charge d’analyser des données massives et hétérogènes traitant de la menace représentée par les systèmes d’armes stratégiques (nucléaire, missile, armes chimiques, biologiques…) mais aussi de leur prolifération. Dans ce cadre, vous travaillerez avec des experts de chaque système mais aussi des ingénieurs en charge du développement des outils pour traiter ces données massives. Ce poste demande une appétence pour la matière susmentionnée et surtout la fouille de données. Trouver une aiguille dans une botte de foin est le fil rouge de ce poste. En soutien à la politique de contre-prolifération mise en œuvre par l’Etat en liaison avec ses partenaires internationaux, vous aurez ainsi pour mission de participer à la caractérisation de la menace représentée par ces armes stratégique et de lutter contre leur prolifération sur un thème et espace géographique particulier.
Puis, il sera possible d’évoluer en allant sur le terrain.
Après quelques années en tant qu’analyse – et selon ses compétences – il sera possible d’évoluer au sein du renseignement. Des formations spécifiques seront alors données.
Il est possible de devenir un « officier traitant » sur le terrain. Il s’agit alors, notamment, de travailler dans le « renseignement humain » : créer et/ou entretenir un réseau de « sources » (les contacter, les convaincre, établir les moyens de transmissions de l’information, maintenir le contact …).
Il sera ainsi possible d’être basé à l’étranger ou d’y être envoyé en mission.
L’agent pourra être un « clandestin » avec un couverture.
Au sein de la DGSE, une unité ultra-secrète recrute des agents « clandestins » qui opèrent sous couverture, avec leur vraie identité ou une identité fabriquée de toutes pièces (leur « légende ») pour des missions de renseignement.
Pour la première fois dans un documentaire télévisé diffusé par FRANCE TV le 9 avril 2024, une vingtaine d’agents en activité se confient sur leurs motivations et leurs quotidiens lors d’entretiens inédits.
Extrait du documentaire de France TV :
Quid des agents de terrain qui réalisent les opérations clandestines spéciales ?
Ces agents de terrains sont souvent des militaires. Ils sont de tous grades et viennent de toutes les armées (Terre, Mer, Air). Les militaires représentent d’ailleurs 32% des employés de la DGSE.
Il y a une voie spécifique de recrutement. Généralement les militaires restent 3 ans à la DGSE (comme une mutation classique).
Quelles formations faire pour entrer à la DGSE?
Compte tenu de la diversité des métiers, de multiples formations sont recherchées.
Ingénieur, financier, juriste, traducteur, logisticien, informaticien, chimiste, biologiste, data-scientiste … Il faut de tout pour faire le monde de la DGSE. De multiples voies d’études sont donc possibles.
Zoom sur les études en Sciences Politiques avec une spécialisation en sécurité – défense.
Au sein des Instituts d’Etudes Politiques (IEP), plusieurs formations ont une focale particulière sur la Sécurité Défense. Par exemple :
- Sciences Po Paris – Ecole d’affaires publiques – Master Sécurité Défense.
- Sciences Po Aix – Master Géostratégie, Défense et sécurité internationale.
- Sciences Po Aix – Mastère Spécialisé Renseignement (Accessible après un bac+5)
- Sciences Po Strasbourg : Master Relations Internationales – parcours sécurité défense.
- Sciences Po Saint Germain a développé plusieurs diplômes (ouverts en formation initiale comme en formation continue) : le Diplôme sur le Denseignement et les Menaces globales (DiReM) et les Diplôme d’Analyste en Cybersécurité (DAC). Le DiReM a été conçu en lien direct avec l’Académie du Renseignement, institution sous l’autorité du premier ministre en charge de la coordination de la formation des agents des services de renseignement.
- …
Les IEP ne sont pas les seuls à proposer des formations spécialisées. Des écoles, plus accessibles, le proposent aussi. Par exemple :
- ILERI, Master 2 Sécurité internationale et défense,
- HEIP, Msc Strategic Studies, Security and Defense Policy.
Zoom sur les études en Droit avec une spécialisation en sécurité – défense.
Les facultés de droit ont, elles aussi, développé plusieurs masters de droit spécialisés. Par exemple :
- Paris II Panthéon-Assas, Master 2 Sécurité et Défense,
- Lyon3 – Master Sécurité Défense.
- Grenoble – Master Droit International – Parcours Sécurité Internationale, cybersécurité et défense.
- Lille, Master 2 Droit public, parcours Droit et politique de défense et de sécurité nationale,
- …
Zoom sur les écoles d’ingénieurs et les formations informatiques.
Comment dans beaucoup de secteurs, les profils « tech » sont très recherchés : développeur full stack Python et React, Tech Lead système de détection Soc, IT change manager …
Témoignage d’une ingénieur Système qui a intégré à la DGSE.
Des formations scientifiques se sont montées en ligne droite avec les attendus de la DGSE. Par exemple :
- EPITA, bachelor CyberSecurité – Parcours Cyberdéfense
- EPITA – Ingénieur informatique majeure Systèmes Réseaux et Sécurité,
- ESILV – Ingénieur majeur Cloud Computing & Cybersécurité.
- Telecom Nancy – Ingénieur Spécialité Cybersécurité sous format FISEA (Formation Initiale sous Statut Étudiant puis Apprenti)
- Paris 8- Master Cyber Sécurité et Sciences des Données.
- Saint-Cyr Coëtquidan, Mastère Spécialisé Opérations et gestion des crises en cyberdéfense,
- Télécom ParisTech, Mastère Spécialisé Cybersécurité et Cyberdéfense
Et les cursus de langues étrangères ? Utiles pour rentrer à la DGSE ?
Selon l’interview en 2017 de Eric Denécé, directeur du Centre français de Recherche sur le Renseignement (CF2R), les langues et le renseignement extérieur ont toujours été liés.
Extrait de l’interview :
» (…) langues mais aussi la connaissance des civilisations ont toujours été, effectivement, des éléments historiques indispensables. C’est indispensable pour les trois grands métiers du renseignement.
Tout d’abord ce qu’on appelle la recherche humaine. On fait de la reconnaissance du terrain, on discute avec les gens, on recrute des sources : pour cela, il est souvent indispensable de parler une langue.
Ensuite, c’est indispensable aussi pour l’analyse, pour ceux qui sont en base arrière et qui lisent des documentations, qui récupèrent des informations, qui regardent la télévision pour voir ce qui se passe dans les pays. Dans ce cas on a besoin de comprendre et de parler la langue, à un niveau plus élevé encore que sur le terrain.
Le troisième domaine est celui des écoutes, donc des interceptions avec les linguistes d’écoute. Etant donné qu’ils passent leurs journées à écouter des discours en langues étrangères, ils doivent les maîtriser sur le bout des doigts pour en comprendre toutes les nuances. »
Pour le travail d’analyste et d’écoute il est nécessaire d’avoir des linguistes avec une formation en langue très pointue. Parmi les langues particulièrement recherchées : l’arabe, le chinois, le russe, le portugais, mais aussi le bahasa indonesia, l’hindi…
Des étudiants de l’INALCO sont ainsi régulièrement « chassés » pour rentrer au sein de la DGSE ou de la DGSI. Pour ceux qui ont envie d’en savoir plus, écouter le podcast de l’express « L’Inalco, vivier de recrutement des futurs espions du monde entier« .
Comment la DGSE recrute-t-elle ses agents?
Oui, La DGSE recrute !
La DGSE compte près de 7 000 employés, contre 4 400 en 2008. Elle recrute encore ! 900 postes en 2022 (dont 200 ingénieurs), puis 1000 en 2023, 1000 pour 2024 ainsi que pour 2025. Pour le journaliste Jean Guisnel, auteur du livre Histoire secrète de la DGSE (éditions Robert Laffont), cela est dû en grande partie aux fonctions techniques, qui exigent de plus en plus de moyens humains, matériels et techniques. Les situations géopolitiques de plus en plus tendues (Guerre en Ukraine, cyber attaques russes et chinoises, destabilisation de l’Afrique, Guerre de Gaza …) sert de toile de fond à un service secret plus clé que jamais.
Pour les civils, il y a deux grandes modalités de recrutement :
- le concours pour devenir fonctionnaire.
- être agent contractuel.
Les concours pour devenir fonctionnaire à la DGSE : très sélectifs !
39% des employés de la DGSE sont des fonctionnaires. Ils ont donc passé un concours pour le devenir.
Les concours sont classés en trois catégories (A, B et C), selon les fonctions exercées et le niveau de diplômes requis.
Ils sont très sélectifs car il y a très peu de places proposées chaque année.
Le concours Catégorie A : bac+3 (minimum ! )
Le corps des attachés de la DGSE constitue, aux côtés des officiers des Armées, la colonne vertébrale de la DGSE.
Le nombre de postes offerts ainsi que les spécialités sont fixés annuellement dans l’arrêté d’ouverture du concours. Parmi les spécialités : géopolitique, administration générale, langues, sciences et technologies, etc…
A l’issue du concours et selon la spécialité choisie, les missions du poste confié peuvent être :
- la conduite d’activités d’exploitation et de diffusion du renseignement ;
- la participation à la politique d’innovation technologique de la DGSE ;
- l’analyse et le pilotage dans les domaines juridique, financier, logistique ou des ressources humaines.
Ce concours ce présente à bac+3 minimum (mais dans les faits, ce sont majoritairement des bac+5 qui le présentent).
Attention, le concours est très difficile et propose très peu de places chaque année (entre 20 et 30).
Les concours Catégorie B : bac (minimum ! )
Il y a 2 concours de catégorie B :
- le concours de secrétaire administratif spécialisé, qui s’adresse aux profils généralistes dans les domaines du renseignement, des langues et de l’administration générale,
- le concours de contrôleur spécialisé, qui s’adresse aux candidats disposant de compétences techniques (par exemple : informatique et réseaux, gestion des systèmes d’information, électronique, etc.).
Ce concours ce présente avec un baccalauréat (mais dans les faits, ce sont majoritairement des bac+3 et plus qui le présentent).
Les concours Catégorie C : sans les bac
Il y a deux types de recrutement dans cette catégorie :
- le recrutement sans concours d’adjoint administratif offre des débouchés dans l’ensemble des fonctions administratives (secretariat, gestion du personnel, logisique, paye …)
- le concours du personnel de surveillance offre des emplois en lien avec la protection physique des agents et des locaux de la DGSE
Être agent contractuel à la DGSE.
La DGSE est aussi un employeur comme un autre, qui propose des CDD ou des CDI « classiques ». Cette voie de recrutement est importante : elle représente 29% des emplois de la DGSE.
Des postes sont très régulièrement publiés sur le site de la DGSE avec le profil recherché. Les recherches d’emplois sont relayées sur Linkedin.
Etudiant ? Faire un stage ou une alternance à la DGSE.
Des stages de fin d’études (6 mois) sont proposés pour les étudiants de profils scientifiques (master scientifique ou école d’ingénieur). La DGSE recrute 80 à 100 étudiants stagiaires chaque année. Les stagiaires ne sont pas habilités « secret défense » et sont tenus éloignés des opérations terrains. Mais ils travaillent sur des sujets pointus comme la cryptologie, le traitement du signal, l’électronique … Un article de 2018 dans Slate analysait les postes de stage.
Témoignage de stagiaires à la DGSE :
En ce qui concerne les contrats d’apprentissage, l’ouverture métier est plus importante : outre les domaines scientifiques, ils peuvent aussi se faire dans l’administration générale, les affaires immobilières, la logistique …
En conclusion
La série « Le bureau des légendes » a, depuis 2018, redonné une popularité aux services secrets français – popularité sur laquelle la DGSE rebondit pour soutenir ses recrutements. En effet, la Loi de Programmation Militaire 2024-2030 prévoyant une élévation des budgets pour les services de renseignements, il y a régulièrement des postes à pourvoir. Le nouveau siège social de la DGSE à Fort Neuf de Vincennes (XIIe) avec ses 20 hectares, permettra à la DGSE de se doter de la place nécessaire pour abriter sa croissance.
Depuis sa fondation en 1945, après la guerre, par le Générale de Gaule, la DGSE a employé des individus de background et de formations différentes, mais ayant UN point en commun : l’envie de servir la France, en défendant ses intérêts partout dans le monde.
2024-07-20
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Co-fondatrice Eurêka Study
Études en France et à l’étranger (UCAS, Canada, Europe)
Cabinet d’orientation à Rueil-Malmaison & Consultation OnLine
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